10 septembre 2007

Les abîmés

Il y a des lectures qui nous donnent envie de lâcher son job. De foutre tout ça là, parce que ça perd de son sens quand on voit comme les besoins ailleurs sont sans fond.

C'est ce que j'ai ressenti à la lecture de cet article de Katia Gagnon dans la Presse d'aujourd'hui. Je dois dire que j'ai entendu l'entrevue qu'elle a donné à Le Bigot, en fin de semaine et que, non que l'entrevue ait été transcendante, mais le propos lui, était "shakant", patent, manifeste de laideur. Je n'ai pas pu l'écouter d'une oreille nonchalante. Elle avait toute mon attention.

J'ai lu déjà sur les troubles de l'attachement et combien il est crucial au sain développement de l'enfant.

Bien sûr, son papier se veut un détonateur dans la tête des lecteurs pour marquer l'importance des soins qu'on apporte à ses mini-victimes. Mini parce qu'elles sont si jeunes pas parce que les agressions subies sont mineures, vous aurez compris. Mais, même avec ses touches d'optimisme, comment ne pas trembler intérieurement et ne pas avoir envie de dire: pourquoi se charger de tout le reste alors qu'il y a des problèmes à la base même du développement des enfants qui demeurent ? On peut opérer à coeur ouvert cibole ! Que fait-on des détresses psychologiques de toutes ces victimes impliquées dans ces cas d'enfants maltraités ? J'implique les agresseurs dans le même bateau ! Car ces humains ont besoin d'encadrement aussi, indeed !

Le centre de réadaptation à 6 ans! Ça ne prend pas un summum d'empathie pour bien voir que sans figure d'attachement stable, aimante, fiable, sans une structure d'accueil bien encadrée, ça ne marche pas...

Prévention, encadrement, éducation. Briser le cercle de l'isolement de ses êtres souffrants qui reproduisent des souffrances reçues.

3 commentaires:

Crispi et Djo a dit…

Impossible de rester de glace devant ce spectacle...

Anonyme a dit…

Ici c'est "Le dodo de Simon" qui m'on tirer les larmes aux yeux, et Dieu sait que ça m'en prend beaucoup pour que ça coule!

Mal

Zablog a dit…

Mal : N'est-ce pas ? Et que dire de Sophie, de Mathieu, de Jonathan et de Sébastien ? Je me suis demandée tout-à-l'heure si c'était du voyeurisme de lire tout ça ou si l'utilité est bien réelle, pour nous aider tous à être de meilleures personnes.

Cri : Contente de te retrouver ici ! :) Ton billet d'aujourd'hui est aussi mourrant que d'hab !