01 octobre 2007

Ce que mange la planète

Via ce blogue, que je visitais pour la première fois, j'y ai découvert cette fabuleuse étude-photo.



Bien que je sois au fait et sensible (vous l'apprendrez au fil des écrits) aux disparités qui existent entre les résidents des différentes régions du monde dont la réalité est fort dissemblable, cette étude photographique est saisissante dans ce qu'elle a de contrastante sous plusieurs aspects. Composition des menus, taille et composition des familles, budget disponible, aspect des cuisines, etc.

C'est à la fois beau et choquant, n'est-ce pas ?

Bien sûr, le rapport à la pauvreté (une épicerie coûte 318$ par semaine au Japon alors qu'elle coûte à peine plus de 1$ au Tchad), mais également, notre rapport aux aliments, ayant souvent connu d'importantes transformations au Nord et une relation presque intime qu'entretiennent certaines communautés avec certains aliments au Sud. La pauvreté en fruits et légumes de certaines tables. La présence marquée des boissons gazeuses sur certaines autres.

Dans la communauté où j'ai séjourné au Guatemala, l'alimentation était composée de fèves noires, de tortillas faites main, de riz. Je crois ne pas me tromper en disant que ces trois aliments de base constituait 80% du menu. Parfois une tomate, un oeuf, une fois par deux semaines, poisson ou poulet intégraient le menu et exceptionnellement, on tuait un porc. J'y ai eu droit une seule fois durant mon séjour. Est-ce nécessaire que je rajoute que qu'il ait été ingéré plus vite que Geneviève Jeanson sur sa bécane parcourait 100m ?

On y remarque aussi la puissance des lobby et des conglomérats qui transforment les menus sur presque toutes les tables du monde. Fascinant ET inquiétant.

Voilà, je voulais vous partager ça. L'étude des aliments, mise en photo, qui révèle simplement multitude d'indices sur la condition humaine.

2 commentaires:

C.Olivier a dit…

J'ai des flash, dans ma tête, où je vois encore les femmes préparant à manger, sur le bord de leur maison, à l'extérieur. Pilant leurs tomates, et leurs ignames. Le bruit que ça fait.

Puis, je regarde le frigo que j'ai aujourd'hui (archi plein de crème sûre et d'avocats ;) et de tout ce que Fanie et moi achetons à tous les jours ou presque), et je me souviens de celui que j'avais voilà 3 semaines... Méchant contraste.

La malnutrition aux États-Unis est un fait réel, et dévastateur, presque autant que celle en Afrique.

Vaste sujet, chère amie :)

Zablog a dit…

Vaste sujet, mais qui pourrait connaître plusieurs améliorations, si bien encadré (pour les pays industrialisés).

Les gestes répétitifs de la préparation traditionnelle des aliments sont souvent empreint de grande beauté. En tentant d'imaginer les femmes dont tu évoques les gestes, je me suis aussi rappelée du façonnage des tortillas. Elles le font avec une rapidité et une habileté étonnante. La première fois que j'ai tenté de le faire, j'avais l'air tout, sauf agile.

P.S. J'ai déjà englouti les deux autres avocats (les fruits pas les juristes)!;-)